La retraite complémentaire est un régime obligatoire. Tous les salariés sont donc dans l'obligation de s'y tenir en l'alimentant par des cotisations salariales mais aussi patronales. Celles-ci sont gérées par les caisses de retraite et des organismes spécialisés dans ce créneau. Dans cet article, nous allons voir ensemble en quoi consiste cette retraite, son mode de fonctionnement, son montant et ses particularités.
Les 2 régimes de retraite
Il est important de comprendre qu'il y a 2 régimes de retraites considérées comme complémentaires. En effet, ces 2 catégories rassemblent l'ensemble des organismes auxquelles la majorité des salariés dépendants de l'assurance vieillesse est affiliée :
- l'Association pour le régime de retraite complémentaire des salariés (Arrco)
- l'Association générale des institutions de retraite des cadres (Agirc).
A partir de la date du 1 janvier 2019, l'Agirc et l'Arrco ont fusionné pour donner lieu à un régime unique : le régime Agirc-Arrco. Il convient de rappeler que les cotisations versées à la caisse Agirc-Arrco permettent de bénéficier de points de retraite. Le nombre total de ces points est fixé en fonction du critère de la rémunération de l'employé. Rappelons toutefois que la valeur des points de retraite ainsi que les cotisations varient considérablement en fonction du régime.
Quant à la valeur du point Agirc-Arrco, elle est similaire à celle du point Arrco. Les salariés qui n'ont pas le statut de cadre, au sein de l'établissement ou de l'entreprise dans laquelle ils exercent, conservent les mêmes points Arrco. En revanche, pour les points Arrco des salariés cadres, seul les points Agirc-Arrco sont convertis. Pour en savoir plus sur les modalités de la retraite considérée comme complémentaire, il vous suffit de vous rendre sur "agipi.com".
A savoir : La valeur du point agir Arrco a été fixée, à partir du 1 novembre 2021, à 1,2841 euros.
Comment la retraite dite « complémentaire » fonctionne-t-elle ?
La retraite complémentaire possède le même mode de fonctionnement que le système de répartition lié à celui du régime de base de l'assurance vieillesse. Autrement dit, les indépendants, les fonctionnaires et les salariés bénéficient tous en France de ce type de retraite. Dès qu'un salarié part en retraite, l'organisme auprès duquel il a cotisé tout au long de ses années d'exercice procède à une évaluation précise de la pension. Le retraité perçoit finalement un complément à la pension versée par la sécurité sociale.
Nous ne pouvons pas aborder le sujet de la complémentaire retraite sans parler des Cicas. Il s'agit de centres d'information, d'accueil et de conseil qui s'occupent des salariés. Ces établissements permettent aux retraités de mieux évaluer la pension qui leur sera versée à la fin de leur carrière.
Les fonctionnaires et les indépendants n'ont pas droit à la même caisse de retraite. Alors que les premiers cotisent pour la RAFP, les seconds doivent se tourner vers la CNAVPL qui n'est d'autre que : la caisse nationale d'assurance vieillesse des professions libérales. Il est à noter que chaque section correspond à une catégorie de métiers, à l'exception des avocats qui dépendent de la Caisse nationale du barreau français (CNBF). Quant aux personnes qui exercent dans le secteur agricole, elles sont liées à la Mutualité social où elles ont cotisé pendant les années qui précèdent la retraite. Ces exploitants cotisent à la fois pour la retraite obligatoire et pour la retraite de base.
Quel est le montant de la retraite complémentaire ?
Pour calculer sa retraite en toute connaissance de cause, il est important de comprendre un point essentiel : le montant de la retraite dite « « complémentaire est déterminé par la caisse de retraite elle-même. La pension dépend aussi du montant des cotisations pendant la vie professionnelle mais aussi des revenus du retraité.
La majorité des retraites fonctionnent par points. En d'autres termes, le montant de cotisation permet au travailleur de cumuler un certain nombre de points tout au long de sa carrière. Quand arrive le moment de liquider sa retraite, ces points sont multipliés par la valeur du point à l'instant précis du départ en retraite. Ce calcul permet d'évaluer le montant de la pension accordée au retraité.
Comme évoqué plus haut dans cet article, la valeur réelle du point à Agirc-Arrco a été fixé le 1 novembre 2021 à 1,2841€. Les pensions des salariés peuvent subir une minoration ou une majoration temporaire mais aussi définitive en fonction de leur situation, à savoir un départ en retraite sans avoir droit à une pension personnelle ou encore un départ après l'âge de retraite à taux plein.